Instagram

Dans cette série d’images, j’ai voulu parler du ridicule de notre société actuelle dans son utilisation des réseaux sociaux et de la manière dont ils influencent la vie de leurs utilisateurs. Je donne ici les signes d’un réseau social, celui d’Instagram, évocateur de la société contemporaine avide d’images, de produits, de paysages, de beautés idéalisés, le tout en proffusion et demandant toujours plus de qualité.

Le plus frappant aujourd'hui est la facilité à exposer sa vie privée (plus si privée que ça) ou à vouloir s'en créer une fausse, idéale, en arrangeant son quotidien pour qu'il soit esthétique en photographies, "instagrammable". C'est ce que j'ai fait grâce à des collages de photos anciennes, pour rendre ce qui était naturel, "instagrammable". Ces images une fois prêtes à être publiées, sont accompagnées d'une foule de hashetags (#) permettant d'être référencées et donc d'avoir le maximum de vues, pour accéder à la célébrité et en vivre grâce à des placements de produits, entre autres...

Un lien s’installe ensuite entre le contenu des collages et celui du cadre du réseau social, insinuant que les commentaires ont étés écrits par la même personne que celle qui a publié l’image. Mais grâce aux pseudos variés et aux styles d’écritures, le geste d’une même personne s'efface et créé une curiosité : le décalage entre des photographies anciennes et le phrasé contemporain créent des situations absurdes où l'imaginaire reconstitue ce que pouvait être la photographie d'origine, ce que la légende apporte de plus au montage présent, et dans quel nouvel environnement elle se trouve.

// La véracité des écrits et des pseudonymes ne sont en aucun cas une dénonciation de ces personnes, mais simplement un aspect documentaire qui montre que mon propos n'est pas "exagéré" par des écrits que j'aurai moi-même réalisé. //